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I/1) le principe de la coque planante et des dérives


  La coque planante à bouchains et les dérives

           
            Le vo65 à une forme de coque de type planante. La coque planante est une forme de coque qui vise à planer sur la surface de l'eau comme une planche de surf ou des skis nautiques grâce à la vitesse.





La planche ne flotte presque pas (on peut      
la faire couler pour passer sous la vague).



La planche plane (elle sort de l'eau) dès qu’elle prend un peu de vitesse .

 Cela permet de limiter la trainée hydrodynamique car le bateau ne s’enfonce presque pas dans l'eau. La trainée hydrodynamique est la force de friction que génère un objet se déplaçant dans l’eau (ou dans l'air pour la trainée aérodynamique). On peut expérimenter cet effet en tendant la main hors d'une voiture qui roule sur l'autoroute (l'eau est alors remplacée par l'air mais le principe est le même). Avec la main placée verticalement la trainée sera forte, la pression de l'aire sera forte et vous tirera en arrière. Placez la main  horizontalement et la trainée sera bien moindre et la main sera nettement moins tirée en arrière. Donc avoir une trainée hydrodynamique la plus faible possible représente un gain de vitesse considérable pour un bateau. De plus, plus le bateau va vite, plus la trainée sera importante.

On voit bien que le bateau plane sur l'eau


Mais alors pourquoi le bateau n'a pas la même forme qu'une planche de surf qui est la forme la plus évoluée de coque planante actuellement?
La coque des VO65 a les côtés qui ne sont pas dans l'eau verticaux et non courbés comme une planche, pourquoi ?






La gîte

Sur un voilier la force du vent dans les voiles crée un effet appelé gîte (le chapitre suivant traite des solutions employées pour limiter cet effet) c'est a dire que le bateau penche.


La photo parle d'elle même

Sous l'effet de la force latérale du vent le bateau à tendance à se déplacer latéralement et non vers l'avant. Pour contrer ce phénomène, il faut que les parties immergées exercent une pression sur l'eau latéralement qui empêche le bateau de dériver. Ce principe est très bien démontré avec un couteau dans du beurre: il est facile de couper le beurre dans le sens du couteau. Mais si on veut changer de trajectoire avec le couteau en le faisant se déplacer latéralement en exerçant une force latérale (sans faire pivoter le couteau) c'est pratiquement impossible. Voila le principe, pour l'exploiter les ingénieurs ont deux techniques:
- La plus évidente: mettre des "couteaux" dans l'eau.
Ces couteaux sont appelées dérives et c'est un moyen très efficace de contrer l'effet de dérive dû au vent. Le problème c'est que bien que ces dérives soient très fines (quelques centimètres tout au plus) elle créent tous de même une trainée conséquente à haute vitesse. C'est pourquoi le VOR65 en a deux, une de chaque côté. Quand le bateau gîte, on abaisse celle qui est du côté où le bateau est le plus enfoncé dans l'eau. On peut aussi les relever quand le vent viens de derrière (portant) pour minimiser la trainée et rendre la coque planante encore plus efficace !
- Utiliser la coque elle même en la faisant s'enfoncer dans l'eau.
C'est là que les surfaces verticales entrent en jeux. En effet si la coque était arrondie il n'y aurai pas d’arête (d’angle qui s’enfoncerait dans l'eau pour créer  une dérive avec la coque). Cette technique est particulièrement utile car à haute vitesse, réduire la traîner et très important.
De plus avec ces bords appelés bouchains, le bateau mouille moins, c'est à dire que l'eau ne vas pas aussi facilement sur le pont que sur une coque standard, ce qui est un gain de confort considérable compte tenu des quantités d'eau qui se déversent quand même sur l'équipage des VO65

 

En rouge la partie immergée faisant office de dérive



 













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